Marbleu pour ses « vide mémoires » collecte des objets désuets, cassés, des rouages, des photos, des documents qui, parce que le temps a anéanti leur utilité, reprennent une vie mystique, des choses que leur destruction a remis en rapport avec la nature. Elle les assemble dans de vieux tiroirs, boites aux lettres ou valises, avec parfois un faible éclairage, une bande sonore et des titres provocateurs pour réaliser des œuvres porteuses de sens, simultanément nostalgiques et humoristiques, tendres et cruelles, intimistes ou extraverties, oniriques ou provocatrices, évocatrices du monde merveilleux de l’enfance ou de la brutalité de celui des adultes… Il s'agit de bousculer les idées préconçues sur la noblesse et l’insignifiance des matériaux pour dire la précarité de la vie et la futilité de la société de consommation et enfin de contribuer au sabotage de la pensée unique, du carcan des idées reçues et de l’esclavage du prêt-à-penser.